Antigone et la guerre de Troie

Image 12.jpgDepuis quatre ans, à l’initiative de Marceline Jacob-Champeau et Didier Castelan, Professeurs agrégés de Lettres Modernes, la Compagnie Interlude anime des ateliers théâtre pour le Lycée Vauvenargues d’Aix en Provence. Pour l’année 2004-2005, Julien di Tommaso, metteur en scène de la compagnie, avait proposé de travailler sur la réécriture des mythes grecs par les auteurs du XXème siècle. Les mythes d’Antigone et de la guerre de Troie ont été retenus.

Ainsi, des élèves de Seconde et de Première ont abordé le jeu du comédien et ses exigences à travers des extraits variés des pièces antiques, et des différentes version proposées par des auteurs quasiment contemporains : Les sept contre Thèbes d’Eschyle, les Antigone de Sophocle, de Cocteau, d’Anouilh et de Brecht ainsi que La guerre de Troie n’aura pas lieu de Giraudoux.Image 13.jpg

D’octobre à mai, à raison de deux heures, Chaque séance s'organisait en deux parties : l’une consacrée à des exercices - concentration, travail autour de la voix et du corps – et l’autre permettait aux élèves de travailler l’interprétation des scènes qu’ils avaient choisies. Une période préparatoire de prise de contact avec les textes, leurs significations et leurs enjeux et avec le metteur en scène à travers des exercices ludiques (collectifs et individuels) a eu pour but de fédérer les énergies avant de passer à la phase de travail de scène.

Nettement déterminé par les objectifs du programme de Français, ce travail a permis d’aborder plusieurs registres, du tragique au comique, et d’éclairer concrètement la question des réécritures. L’objectif était de montrer par un corpus riche et varié, les jeux d’emprunts et la vitalité des héritages littéraires. La diversité des textes a permis à chacun des participants de l’atelier d’y trouver une source et un support pour libérer son expression personnelle. Le Image 14.jpgtravail étant orienté vers le développement des capacités créatrices des élèves, d’abord pour lever les inhibitions et leur permettre ensuite d’investir le plus parfaitement possible un personnage. Les séances ont permis, en même temps que la mémorisation des textes, de donner à chacun l’espace nécessaire à la recherche d’une interprétation personnelle.

Cet atelier a donné lieu, les 12 et 24 mai 2005, à deux représentations au Lycée, permettant de confronter les élèves avec un public (parents, autres élèves, personnels du lycée…) Cette représentation a été traitée non comme une succession de scènes, mais comme un ensemble dynamique et cohérent : Les scènes étaient reliées entre elles grâce à des textes, écrit par Julien di Tommaso et présentés alternativement sous forme d’un travail choral et de lecture publique, afin de mettre en valeur chaque étape du spectacle.